par fatman » Mar 26 Oct 2021 16:48
Une telle opportunité, il est vrai que cela aurait été plus que dommage de ne pas en profiter.
Effectivement, des toilettes publiques deviennent plus que rarissimes. Peut-être que la municipalité locale ne possède pas les finances nécessaires pour procéder à leur destruction; à moins qu'il ne s'agisse d'une très forte demande de la part des vacanciers pour conserver l'endroit ?
Certes, il reste indéniable que le but même de l'endroit, ainsi que les odeurs diffusées et l'éclairage toujours parcimonieux ne font que renforcer le caractère assez glauque de la place. En même temps, il s'agit par nature d'un lieu de passage, où se rencontrent par conséquent de façon furtive des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées dans d'autres circonstances. Si l'on rajoute le fait que pour avoir la possibilité d'utiliser ces locaux, il est indispensable de dénuder une partie fort stratégique de son individu, on comprendra tout naturellement qu'on se trouve dans une construction propice aux contacts.
Je crois d'ailleurs pouvoir me souvenir qu'à une certaine époque, durant l'entre-deux-guerres, les urinoirs publics situés dans les grandes villes (surnommées "les tasses" par les parisiens) constituaient l'unique moyen de rencontres (et d'échanges) entre messieurs. Pas d'internet, pas de darkroom, juste les tasses. En même temps, l'aventure pouvait aussi se situer au bout de la rue.
Comme toujours, Master M a parfaitement mis en scène son cliché : il a appuyé sur le bouton au bon moment. D'abord, le sigle des toilettes est mis en évidence de belle façon : impossible de confondre l'endroit avec une autre structure. Quant à Amber, elle donne l'impression d'avoir remonté son top (afin de faire ressortir ses attributs ?) et son short en jeans (afin de mettre en valeur ses parties charnues ?). Sa tête est tournée vers son Maître; et je ne serais pas étonné qu'elle puisse l'avoir regardé droit dans les yeux au moment de s'avancer. Histoire non seulement de montrer sa soumission aux ordres reçus; mais aussi pour faire ressortir sa détermination personnelle à relever le défi. Elle s'avance d'ailleurs d'un pas ferme et décidé, une enjambée franche; rien à voir avec une démarche hésitante.
Si c'est Amber qui s'avance, c'est bien l'ombre de S157 que nous voyons se découper sur le mur. Toujours cette ambivalence chez elle. Cette fois, il n'est techniquement pas possible (vu l'endroit et le nombre de personnes présentes) de porter son collier. Un peu comme si S157 voulait nous prouver qu'elle est parfaitement capable de passer totalement incognito dans une foule composée de respectables et innocentes familles de vacanciers.
Hasard ou préméditation ? L'endroit stratégique où Master M a fait figurer son estampille habituelle sur ses clichés ("M-Amber") se situe juste sur le frontispice de l'endroit, tel l'enseigne mentionnant une raison sociale. Un peu comme si Master M avait racheté l'endroit, tout en chargeant S157 de prendre soin des usagers. Après tout, on appelle bien ça un "lieu d'aisance", et l'on s'y rend bien dans le but de se soulager...
Merci pour le partage.