Avez-vous déjà entendu parler du gloryhole?
Oui, vous connaissez certainement ces petits trous ( ou moins petits) placés dans des cloisons allant des endroits les plus glauques (aire d’autoroutes, toilettes publiques, sex-shop) au moins glauques (cabine d’essayage, saunas, soirée dédiées, club échangistes ou soirées privées.)…
Même si souvent attribué aux jeux gays ou à la soumission et à l’anonymat consistant à se faire sucer par une inconnue que l’on peut fantasmer à sa guise, ou à l’inverse, le fantasme de sucer à la chaîne plusieurs inconnus, sans aucune crainte de jugement pour celles qui se lancent et prennent place derrière le trou. Par contre, il nous arrive d’oublier une composante parfois très exhibitionniste, voir complice de cette pratique.
Le gloryhole se différencie totalement d’une fellation classique en ce sens que son but n’est pas de donner du plaisir à celui qu’on aime en étant complice par les jeux de langues sensuels, le regard, le contact de yeux, la langue maculée de sperme exposée avant la déglutition ou encore le bisou coquin juste après avoir avalé son sperme! Ici, les individus sont ramenés à leur attribut sexuel, pénis pour les hommes (sorte de godes vivants sortant des murs soumis au bon vouloir de celle qui est là pour sucer), vagins (qu’ils soient offerts si la taille des trous le permet ou remplacés par une bouche sensuelle) pour les personnes qui sucent. Et l’accent est mis sur l’éjaculation, qui se limite rarement ici à une seule pour la personne qui suce…
Même si, vu comme ça, cette pratique peut paraître étrange par rapport à une fellation classique, n’oublions pas que le fait de ne pas être vu permet à celui qui éjacule de lâcher complètement prise sans craindre de se faire juger sur la tête ou le gémissement qu’il produit lors de l’éjaculation….
De plus, certaines cabines sont équipées de plusieurs trous, ce qui permet à deux candidates potentielles de sucer côté à côte. Et là, le gloryhole prend un côté exhib/voyeur (se sentir vue et voir quelqu’un faire la même chose que vous) offrant une complicité ne se fait plus entre celle qui suce et celui qui est sucé mais bien entre deux personnes s’appliquant au mieux à faire jouir le sexe gonflé qui palpite entre leurs mains et leur bouche. Ou encore simplement une complicité entre elle et son chéri qui la regarderait sucer en partie pour lui. Les éjaculations prennent elles aussi un autre sens, ce n’est plus un acte égoiste qui consiste à faire jouir pour goutter à une semence inconnue mais bien le résultat d’une attente que l’on va montrer, offrir à sa complice… La qualité de l’éjaculation se mesurera à l’effet qu’elle produira sur le visage, la bouche, la langue et elle sera plus intense et donc meilleure par le fait que la personne derrière la cloison peut complètement lâcher prise sans être vue.
Là, peut se créer un moment hors du temps durant lequel compliments, encouragement, moments câlins et caresses peuvent s’offrir en toute complicité et sans crainte d’être jugées! Ce serait pour ma part la meilleur manière de réaliser ce fantasme pour celles qui le veulent, même si les amies complices ne courent pas les rues…
Pensez-vous que le fantasme du gloryhole à sa place dans le candaulisme? Et vous messieurs, aimeriez vous voir votre moitié accroupie ou agenouillée s’offrir ainsi à vous devant un sexe inconnu s’appliquant à récolter dans sa bouche la semence de parfaits anonymes? Et vous mesdames, pensez-vous qu'il s'agisse aussi d'un fantasme féminin?
J’espère ne pas avoir été trop longue!
Bises à toutes et tous!
Laetitia